Salut tout le monde, moi c’est Olivier, le fondateur de cette belle aventure qu’est Vagabond.
Si je peux me permettre de m’introduire avant de débuter mon histoire, et bien, je suis de ceux qui n’ont pas assez voyagé à leur goût dans leur vie puisqu’ils… puisqu’ils ne l’ont malheureusement pas pris, ce soi-disant temps pour le faire.
Pourquoi ?
Pour plusieurs raisons, dont celles, comme plusieurs jeunes qui débutent et qui ont de l’ambition comme moi, de vouloir se prouver leurs valeurs à travers leurs premiers projets. Quitte à négliger légèrement leur vingtaine pour apprendre leur métier dans sa première école de pensée. Vient ensuite une crise de la trentaine, mais ça, je vous conterai ça un autre tantôt ! Promis.
Au-delà de ça, je ne vis pas dans le regret. Non. Je ne suis pas comme ça. Je me suis cependant promis à moi-même, il y a bientôt 4 ans de cela, que je bâtirais quelque chose qui me permettrait de concilier ma passion d’entreprendre des projets et mon métier depuis 15 ans, qui est dans le merveilleux monde de la bière. Le tout serait en synergie à mon désir de liberté d’aller éventuellement partout sur la planète, au moment qui m’adonnerait le mieux. Joindre l’utile à l’agréable quoi.
Quoi qu’il en soit, 4 ans plus tard au compteur, j’ai ajouté 2 bébés aux 2 autres existants, sans oublier que mon entreprise constitue aussi un autre bébé en soi et qui heureusement grandit rapidement grâce à la passion des collaborateurs et aux gens comme vous qui nous aident à rendre ce rêve possible.
Fak… mettons qu’on sort moins qu’on voulait le faire au départ moi et ma copine 😉
Que voulez-vous !
Finalement… New York !
Bref, revenons, si ça vous dit, au sujet de mon histoire. Cet été, j’ai lancé l’idée à mon pote et ancien collaborateur européen, Andreas, d’aller le voir en Europe pour un projet autour de l’OktoberFest cet automne. Malheureusement, le tout a échoué ☹.
Heureusement, l’histoire ne s’arrête pas là ! Il y a 1 mois, ce même pote (Andreas oui oui) me propose qu’on se voit d’ici 2 semaines, à New York, pour picoler et jaser projets.
-Avec grand plaisir, que je lui dis.
Après tout, je n’avais jamais été à New York (et je chérissais le projet d’une nuit complète sans bébé qui pleure… chacun ses petits plaisirs héhé)
Fak on arrange le tout avec la famille, on sort le passeport, on book l’hôtel, mais surtout on regarde les brasseries sur le chemin… Déformation personnelle et surtout plaisir malin à découvrir des coins de brasseries partout dans le monde.
Finalement, moi et Éric (Rick pour les intimes), on quitte tôt pour un aller-retour qui nous permettra d’activer un autre projet intéressant (… oui oui pour Vagabond !) et surtout pour avoir se donner la chance de visiter au moins le 2/3 des brasseries que je voulais voir.
6 heures de route à discuter de nos vies, des enjeux, des défis, du projet stimulant et de Panera Bread…
(Ouin, Rick a un léger penchant pour cette chaîne de restos et surtout la bouffe… Ancien athlète de vélo qui s’entraîne fort et donc mange souvent…)
Bref, j’avais hâte d’arriver pour pouvoir débuter mon périple de visites de brasseries avec mes comparses.
1re destination : Boro Hôtel à Long Island, c’est notre destination dodo. Très beau coin. Me rappelle le quartier de Pointe St-Charles (Mtl), mais en plus trash.

Je déniche ce texte qui me touche au cœur. C’est un texte simple, qui comme me raconte Rick, est basé sur l’histoire du quartier, qui jadis développait ce territoire. Y’a plusieurs valeurs qui jaillissent de ce texte qui me parle. Je suis souvent spiritual, tsé.

Destination soirée (photo à l’appui) : les bars de Brooklyn dont (nom du bar). On y voit enfin Andreas et on y fait la connaissance de Pierre, un ami français qui, à l’époque, développait de la bière en Afrique avec Andreas.
Les échanges sont intéressants, et je sirote 1 ou 2 Firestone Distorsion IPA, je sais plus.

On passe ensuite au Torst. Cet établissement sert différents brasseurs locaux/régionaux et autres Mikkeler (célèbre brasseur nomade) de ce monde. Au tableau-miroir sont inscrites plusieurs sortes de bières (21 au total) aussi intéressantes l’une que l’autre. On commande les formats galopin, tsé veut dire, pour en essayer le plus possible.


Hill Farmstead, Evil Twin, Tired Hands m’ont fait saliver, mais d’autres furent pour moi des révélations. La bière la plus populaire reste cependant la Beer Geek Brunch de Mikkeler… Andreas en a perdu son allemand 😉 pour vrai !
On se remet ensuite en selle… et on se rend au restaurant taïwanais Win Son. Le plus beau trésor caché de Brooklyn. 159 Graham Avenue, Brooklyn. Ça vaut le détour. Attention, il faut réserver d’avance… même le mardi soir !

Tout est bon. Les concombres marinés, nouilles sésame, Lu Rou Fan et tu peux même prendre une bière de micro ☺
Tout étant parfait, c’est le moment idéal pour aller s’étendre. Demain, déjeuner d’affaires, visite de Manhattan, mais, aussi, j’ai encore en tête mes visites de micro.
Le lendemain, Rick me réveille dès son départ (à 6 h du mat) pour aller courir 30 minutes dans les rues de Long Island. Comme je ne réussis pas à refermer l’œil, je regarde mes courriels et l’itinéraire de la journée afin d’y intégrer 2 ou 3 micros. On se prépare pour notre rendez-vous d’affaires à 9 h au Egg à Williamsburg. Tout se passe bien, on partage un bon déjeuner, on rencontre même un distributeur sur place qui s’intéresse à nous.
On s’échange les politesses, bisous bisous, on se réécrira en temps voulu.
10 h 30 : On admire les œuvres d’art visuelles peintes sur les immeubles du quartier. Je me sens bien. Voir libre. On visite un Whole Food. J’en avais toujours entendu parler, mais jamais vu. Impressionnant.
Ça nous en prend au Québec.
Vous auriez dû voir la sélection de bouffe tout genre et de bières de micros, c’est invitant et ça me tentait quasiment d’acheter le magasin en entier. Mais bon, j’ai pris une tendance minimaliste les dernières années, donc j’ai seulement acheté de quoi faire plaisir aux brasseurs à mon retour. 😉
11 h 15 : on part en métro pour Manhattan. À notre arrivée, on est accueilli par la musique des artistes locaux et on se casse la tête pour trouver la bonne station. On débarque pour se concentrer sur le sud de Manhattan.
Les grandes réalisations architecturales prennent le dessus, le bruit des gyrophares de polices/ambulances aussi. Ça sent New York avec les kiosques de fast-food qui se retrouvent quasiment à chaque coin. On sent aussi l’isolation des gens. Je me sens moins à l’aise qu’hier à Williamsburg en tout cas. Tout le monde a l’air solitaire.

On marche jusqu’aux deux tours du World Trade Center.
On y retrouve une aura de mélancolie pour l’histoire qu’on connaît, d’insécurité parce que tu te sens filmé et d’opportunisme à cause de toutes les bébelles et les expériences qu’ils vendent autour. Ça me rend mal à l’aise.
But we live in America qu’ils disent.
Bref, on marche depuis 1 h juste pour se rendre au quai et y voir la statue de la liberté de loin. Tant qu’à y être… Coucou statue au loin !

Photo bing-bang. On continue de marcher et on mange un bon hot-dog au Sabrett au coin de la rue. Pas trop de condiments, vite clenchés, on part voir Times Square en métro. Arrivé à Times Square, la cacophonie. 15 minutes plus tard, on quitte Times Square. C’était tout pour Times Square… On décide d’entreprendre notre chemin du retour… mais encore espoir pour une visite de micro…

Retour à Williamsburg pour prendre un poké, puis un café chez The Hoxton. Wow la place. À voir et sûrement coucher là une prochaine fois. J’ai fait le saut quand j’ai vu 8 US $ par café… Imagine la chambre d’hôtel. 😉

On reprend mon fidèle Sorento pour le retour. On fait connaissance avec le trafic new-yorkais. On arrête manger chez… Panera Bread puis, même si j’ai toujours espoir d’aller visiter au moins une brasserie avant de quitter, je me dis à quel point je pourrais revenir pour faire ce trajet un jour. Parce qu’on est brûlé de Manhattan. Donc pas de brasseries durant le retour…
Malgré mon désir du départ, je crois que d’avoir pris le temps de savourer chaque instant avec les gens croisés et de vivre certaines expériences imprévues a été pleinement agréable. Parfois, on se met trop de pression et de planifications dans nos vies, on en oublie l’essentiel… vivre le moment présent.
Fak merci de votre attention pour un simple 2 jours (voire quelques heures) de périple raconté en plusieurs phrases.
Imaginez quand vous prenez le temps de vivre ces moments et de les partager avec d’autres.
C’est peut-être ça qu’il nous manque… le temps de profiter et de l’exprimer !
La vie n’attend pas.
Olivier